de notre expérience. Dont nous ne savons, peut-être, pas comme la transmettre", écrit ma correspondante portugaise, en réponse au mail que je citais dans la note précédante. Ce qui me donne l'occasion d'élaborer sur en des sujets que j'annonçais à la fin de mon commentaire.
J'ai répondu (extrait du mail du 07/01/2006):
Je ne suis pas d'accord avec toi, que la méthodologie de l'intervention territoriale ou sociale (orientée vers certains groupes) dans les villes, n'aurait pas sa place à l'université. Il faut, à mon avis, un grand effort de recherche scientifique, transversale, avec comme objectif une critique des fondements de
- certaines parties de la sociologie, de la sociographie, et de la psychologie sociale,
- l'économie des entreprises et l'économie monétaire et étatique,
- l'histoire des émancipations collectives
- l'urbanisme,
- la statistique,
- et tutti quanti...
Cette recherche critique devrait, bien sûr, se fonder sur nos expériences concrètes, identifier le moments et les endroits où apparaissent des anomalies, retourner aux sources philosophiques de ces domaines de savoir, les rectifier, le cas échéant, et puis rassembler ces secteurs dans une approche intégrée. Ce n'est qu'alors, qu'une méthodologie d'analyse et de diagnostic, ainsi que d'un suivi évaluatif, pourront être développées.
Ceci n'empêche pas, que la formation des intervenants puisse se faire hors des universités: dans des académies et dans des cours postuniversitaires ou de perfection professionnelle.
Ceci n'empêche pas, que la formation des intervenants puisse se faire hors des universités: dans des académies et dans des cours postuniversitaires ou de perfection professionnelle.
Ce que nous faisons maintenant, avec les bonnes rencontres internationales de travail en commun, ne fait que remplacer une production de savoir et de savoir-faire moderne, scientifique, par une méthode plus instinctive, traditionnelle.
Nous sommes comme les jeunes apprentis-artisans des temps d'avant la révolution industrielle, qui quittaient leur ville, leurs parents, les autres membres de la corporation (qui étaient leurs compétiteurs) pour aller apprendre le métier dans une ambiance non-hostile, neutre, dans des pays lointains. Ainsi, les apprentis-ébénistes allemands se retrouvaient en France et vice-versa, pour y parcourir une sorte de rite d'initiation. Ce n'était pas très efficace du point de vue économique, car les savoirs devaient se réinventer chaque fois, mais d'un point de vue humain et éducatif, c'était parfait. Pour l'époque. C'est Claude Jacquier qui a trouvé cet image fort sur nos voyages européens des experts de l'intervention urbaine, il y a plus que dix ans déjà.
Nous sommes comme les jeunes apprentis-artisans des temps d'avant la révolution industrielle, qui quittaient leur ville, leurs parents, les autres membres de la corporation (qui étaient leurs compétiteurs) pour aller apprendre le métier dans une ambiance non-hostile, neutre, dans des pays lointains. Ainsi, les apprentis-ébénistes allemands se retrouvaient en France et vice-versa, pour y parcourir une sorte de rite d'initiation. Ce n'était pas très efficace du point de vue économique, car les savoirs devaient se réinventer chaque fois, mais d'un point de vue humain et éducatif, c'était parfait. Pour l'époque. C'est Claude Jacquier qui a trouvé cet image fort sur nos voyages européens des experts de l'intervention urbaine, il y a plus que dix ans déjà.
Depuis, chaque fois que j'en trouve une occasion, j'ai essayé à ne le pas manquer afin de pouvoir déposer mon plaidoyer pour une plus forte implication scientifique, indépendant et universitaire dans le domaine de l'émancipation urbaine. Dans les meilleurs des cas, les professeurs, les chefs des départements des facultés, m'ont regardé avec des yeux ronds et innocents en me promettant d'y penser. Ils pensent encore.
Mais il ya d'autres que moi, qui font bouger un peu le monde scientifique dans la bonne direction: Claude, via le CNRS et les universités de Grenoble et de Lyon et aussi via tout un réseau international qu'il crée avec ses propres mains et qui a obtenu une place auprès de la Commission européenne; Gabriel Chanan, le directeur scientifique de la Community Development Foundation d'Angleterre, exerce aussi son influence dans la bonne direction. Puis, j'ai pu constater à Amsterdam, où une conférence européenne sur la Ville était combinée, l'année passée, avec une réunion d'une organisation internationale des statisticiens, que même ce monde-là, très figé, bouge bel et bien. Une infusion de scientifiques avec une expérience au tiers-monde peut aider aussi: Florence en témoigne avec l'équipe italienne d'accompagnement des réseaux URBACT de Partecipando et d' UDIEX-ALEP. L'équipe d'accompagnement scientifique rénove l'approche de la participation civile dans les villes. J'appris leurs expériences dans un groupe de travail de la réunion annuelle de Liverpool en novembre dernier.
Ce qui me rappelle, que je dois absolument parler aussi de la participation, de l'autogestion et les méthodes de consultation et de négotiation avec les populations et avec les autres acteurs de l'intervention intégrée urbaine...
C'est essentiel pour un bon suivi et, aussi, pour revenir au niveau scientifique, une énorme contribution potentielle des acteurs de la rénovation urbaine, aux théories politiques (politicologiques) sur l'articulation de la démocratie.
À suivre, donc....
Merci beaucoup, Susanna! Nous sommes d'accord. Et le Portugal se trouve en Italie, dorénavant :-).
RépondreSupprimerVous ne me croirez pas: Une VRAIE Portugaise vient de m'envoyer son opinion! Elle paraîtra demain, ici. À Toto: "Le chemin au bonheur est pavé de bonnes intentions mal comprises".
RépondreSupprimer