Je commence à m'habituer aux coins de bouche pessimistes de jeanne Moreau. Quand j'étais plus petit, je l'associais aux femmes qui, à tort ou à raison, se sentaient déçues par le petit Toto.
Dans ce fragment célèbre, je la retrouve plus jeune que la plupart de mes filles à moi. Ma perception a changé.
Pour la première fois, je reconnais l'insoutenable légèreté des adieux et des retrouvailles de l'amour adulte. Et j'entrevois la façon de vivre avec cette évidence, si dictatorialement niée par deux siècles de culture "romantique": Accepter que toute bonne chose n'a pas seulement un début (comme la fin des romans roses - "Ils vivaient encore longtemps et en plein bonheur"), mais inévitablement aussi une fin, une terminaison. Et, comme la chanson le dit: Si l'on n'en fait pas un drame, il y aura chaque fois un début nouveau, toujours meilleur, car on est fait pour apprendre de ce qu'on a vécu et non pas pour le refouler.
Toto Le Psycho
28 mai 2008
Jeanne Moreau-Le Tourbillon De La Vie (in Jules et Jim)
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