- l'élargissement à reculons
- l'illusion du noyau dur
- la langue française marginalisée
- la victoire d'un libéralisme totalitaire
- le piège brittanique, et
- l'impuissance de Jacques Chirac.
Mais au moment qu'on parle du "rêve européen", pourquoi se limiter aux illusions, aux manipulations politiciennes françaises, sans aucun regard pour l'Europe réelle, existante, qui, avec tous ses défauts, n'est pas devenue, comme on a longtemps cru et dit à Paris, une sorte de France "élargie", mais quelque chose d'autre, un acteur avec beaucoup de poids dans le jeu mondial des forces économiques, politiques et militaires.
Dans la situation exceptionnelle de l'après-guerre, dans un "petit" Europe, la France a pu jouer un rôle exceptionnellement important, au-dessus de son poids véritable. Ce qui est perdu, c'est seulement l'illusion française qui voulut que cette situation s'éternalise.
Comme souvent, c'est une bourde de Jacques Chirac qui a révélé l'amertume des illusions françaises perdues, quand il ondonnait aux Polonais et aux autres pays est-européens qu'ils devraient se taire au sujet de l'intervention américaine en Irak.
Il est pour le moins décevant qu'une voix importante du journal Le Monde ne saurait s'élever au-dessus de ces considérations, si pénibles qu'elles soient pour le monde politique française.
L'opinion publique française devra, comme les autres opinions publiques, s'habituer à faire partie d'une entité plurinationale nouvelle, importante, dynamique et apprendre à regarder l'Europe et l'Union Européenne à travers un prisme nouveau.
Les lamentations de Leparmentier n'ont pour effet qu'un enracinement d'une vision provinciale de l'Europe en France.
Une opportunité ratée.